La résilience, comment rebondir après les épreuves ?

Dans notre vie, il est inévitable de traverser des épreuves : pertes, échecs, traumatismes, ruptures, ou simplement ces moments où l’on se sent submergé. Et pourtant, certaines personnes semblent parvenir à “rebondir” avec une étonnante force intérieure. Ce phénomène a un nom : la résilience.

Qu’est-ce que la résilience ?

La résilience, c’est la capacité à faire face à l’adversité, à surmonter les obstacles et à continuer à avancer, parfois même à se transformer positivement suite à une expérience difficile. Le mot vient du latin resilire, qui signifie “sauter en arrière, rebondir”.

Contrairement à une idée reçue, la résilience ne signifie pas être invulnérable. Être résilient, ce n’est pas ne pas souffrir. C’est traverser la souffrance, en tirer un sens, et trouver, avec le temps, une nouvelle manière d’exister.

Les piliers de la résilience

D’après les recherches en psychologie (notamment celles de Boris Cyrulnik, neuropsychiatre français), plusieurs facteurs favorisent le développement de la résilience :

  • Le soutien social : L’importance des liens affectifs est cruciale. Se sentir écouté, soutenu, compris, aide à restaurer une sécurité intérieure.

  • L’estime de soi : Se savoir capable, digne d’être aimé, d’avoir une valeur propre, même après un échec, permet de ne pas se réduire à l’événement vécu.

  • La capacité à donner du sens : Lorsque nous parvenons à relier ce que nous vivons à quelque chose de plus grand (valeurs, croyances, objectifs), la souffrance trouve un contexte, un cadre.

  • La flexibilité mentale : Accepter que la vie soit incertaine, savoir s’adapter et envisager plusieurs chemins, même quand celui prévu s’effondre.

Peut-on apprendre à être résilient ?

Bonne nouvelle : la résilience n’est pas un trait de caractère figé. C’est une compétence que l’on peut développer, à tout âge. Elle s’entraîne, comme un muscle.

Voici quelques pistes pour la cultiver :

  • Prendre soin de soi, physiquement et mentalement.

  • Travailler sur sa capacité à exprimer et à réguler ses émotions.

  • Identifier ses ressources internes et externes (amis, thérapeutes, groupes de soutien…).

  • Se reconnecter à ses forces, ses valeurs, ses réussites passées.

  • Et parfois, accepter de demander de l’aide.

Quand consulter ?

Certaines blessures sont trop profondes pour être portées seul. Si vous vous sentez bloqué, englué dans la douleur, ou que les événements passés continuent de peser lourdement sur votre quotidien, consulter un·e psychologue peut être un premier pas vers la reconstruction.


La résilience ne signifie pas revenir à “la normale”. Elle implique souvent une transformation, un changement de regard sur soi, les autres, et la vie. C’est un processus lent, parfois douloureux, mais aussi profondément humain. Et chacun de nous en porte les graines.